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Le Coeur de deux petites tchadiennes
13 avril 2011

7ème jour : mercredi 13 avril

Prise de sang et scanner 

Avant de partir pour aller au pavillon de la Mère et de l'Enfant du CHU nous avons étalé, sur l'intérieur des coudes et sur le dos des deux mains, un gel épais anesthésiant en utilisant le film transparent et collant fourné dans la boite pour qu'il tienne en place. C'est ce qui est vendu par la pharmacie, mais nous apprendrons,  à l'hôpital, que c'est une erreur et qu'il y a mieux à faire.

Dès 13 heures, les puéricultrices essaient d'enlever le film que nous avons collé afin de placer le cathéter pour le scanner. Même avec une solution spéciale, il ne veut pas se décoller de la peau fine de (Halimatou). C'est alors que ces professionnelles nous expliquent qu'il aurait mieux valu utiliser un film étirable alimentaire qui s'enlève tout seul, sans problème. Pourquoi cette information, simple et facile à comprendre, n'est-elle pas donnée par les pharmacie ?

Une première infirmière essaie de piquer pour trouver une petite veine de sang. Malgré tous ses efforts et après avoir essayé à deux reprises de faire pénétrer l'aiguille dans la petite veine qui roule et se dérobe l'infirmière décide de s'arrêter, par principe.

Elle va demander à sa collègue de prendre le relais plutôt que de continuer à faire "souffrir" la malheureuse enfant. Celle-ci d'ailleurs pleure-t-elle parce qu'elle a physiquement mal à cause de la piqûre ou redoute-t-elle seulement les piqûres comme elle l'a montré jusqu'ici ? En effet, le gel insensibilise bien la peau. La seconde puéricultrice, écoute sa collègue parler des difficultés qu'elle a eu, inspecte la peau et les veines puis elle pique. Elle cherche pendant quelques secondes qui nous paraissent longues tandis que la fillette continue à pleurer et heureusement, le sang doucement pénètre dans l'aiguille. C'est gagné ! Elle se calme.

Nous avons toujours en tête les recommandations du cardiologue : à trop pleurer, cette fillette peut s'épuiser et faire un malaise. C'est paradoxal, mais ce qui doit la soigner peut aussi avoir des conséquences néfastes. C'est sans doute vrai pour beaucoup d'autres maladies. Les personnes qui travaillent dans la santé, le savent bien et leur calme professionnel fait que, en général, cela se passe bien.

Mais alors qu'elles ont eu du mal pour enlever les "patchs" de produit anesthésiant, elles vont, de leur côté prodiguer des soins qui vont gêner les personnels soignants suivants... Pour ne pas que Bibido enlève son cathéter, elle vont l'entourer de bande autoadhésive en englobant de trop près l'entrée du dispositif. L'objectif pour elle est que l'enfant ne puisse l'enlever.

Scanner 

Une soignante nous conduit ensuite, à travers les dédales de ce grand hôpital vers le service où se déroulera le scanner. Nous n'attendons que très peu de temps et une infirmière vient pour placer une perfusion d'eau saline. Elle va un peu "râler" car elle n'arrive pas à enlever l'adhésif qui adhère bien, c'est sa fonction, à l'embout du cathéter. (cliquez sur les photos  pour les agrandir)

InfirmierEtBallons__1_

 

 

La fillette pleure de nouveau beaucoup et une autre infirmière arrive. Elle se présente en "spécialiste du gonflage et de la décoration de gants en latex pour les enfants qui pleurent". L'effet est magique.

Alors que nous sommes en centre ville, il faut attendre que le médecin arrive de l'hôpital Nord périphérique qu'il vient juste de quitter et ce ballon se révèle un merveilleux et souriant compagnon de ces 20 longues minutes. Evelyne va aussi dans la salle où a lieu le scanner. Marcel reste dans la salle d'attente. 

La séance se passe relativement vite et bien. L'enfant est sage, docile et respecte, mieux qu'un adulte, les consignes qu'on lui donne avant d'entrer dans l'appareil. Elle se remet un peu à pleurer pour enlever le cathéter une fois la séance finie. Ce qui est étonnant chez elle, c'est qu'à la seconde où, ce qui lui fait peur ou ce qui la fait souffrir cesse, elle redevient souriante et semble avoir tout oublié. On peut se demander parfois si elle n'en rajoute pas un peu, mais comment le savoir et comment lui en vouloir de savoir s'adapter et de profiter d'une situation où sa vie ne tient qu'à un maigre filet, ténu et têtu, de sang bleu ?

Le médecin vient ensuite nous voir, avant de partir, pour nous dire que, selon elle, l'état des poumons est suffisamment bon pour que l'opération puisse se faire.

Elle transmet ses propres analyses au chirurgien que nous devons voir demain : en dernier ressort, c'est lui qui décide. 

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Commentaires
M
je vous remercie beaucoup le medecin et a la famille d'acceuil de avoire occuper comme votre propre fille je ssuis tres contente pour vous je suis sa grande soeur j'habite a rennes
Le Coeur de deux petites tchadiennes
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Le Coeur de deux petites tchadiennes
  • Halimatou et Bibido sont 2 tchadiennes de 3 ans venues pour se faire opérer d'une maladie cardiaque. Suivies par la "Chaîne de l'Espoir", elles sont chez 2 familles différentes : Danièle et Patrice - Evelyne et Marcel. Ce sont ces derniers qui font ce blog
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