22ème jour : jeudi 28 avril

Une fois endormie, la nuit est calme. Après un premier réveil à 6H, elle s'est rendormie nous dit Lucile qui est dans le lit à côté d'elle.

Le lever pour tous est à 7 h 15. Comme tous les matins, le "papa de Bibido" téléphone, pendant notre petit-déjeuner. Nous nous réveillons, lui, vient prendre des nouvelles de notre nuit, avant d'aller se coucher lui-même. Il est 1 h 15 pour lui. Il nous redit une information que nous n'avions pas bien intégrée au départ. Dans sa famille, tout le monde appelle Bibido "Mama". Nous allons intégrer les deux noms maintenant. Nous pensons avoir trouvé la raison de l'indifférence à son prénom et nous commençons donc à l'appeler Mama ou Mama-Bibido. Que l'enfant ne réagisse toujours pas à ce nom qui devrait être familier pour elle, nous le mettons sur le compte de l'éloignement et d'une certaine indifférence affichée à tout ce qu'elle devrait connaître. Cela fait partie de son caractère pensons-nous. 

l'esprit de l'escalier !

Malgré l'avis des médecins de la porter encore quand elle monte l'escalier, elle n'en veut faire qu'à sa tête et elle commence à monter seule l'escalier. Comme Evelyne l'appelle et veut la prendre dans ses bras, elle court dans l'escalier pour ne pas être rattrapée. Elle arrive rayonnante et victorieuse sur le palier sans essoufflement. Il va nous falloir faire très attention, d'autant plus que maintenant, dès qu'elle se déplace, elle ne marche plus, elle court avec un grand sourire sur le visage.

Avec Lucile, elle s'en donne à coeur joie et à grands éclats de rire, comme elle n'a jamais pu le faire, au point que nous sommes obligés, malheureusement, de calmer les ardeurs des deux filles. Le coeur de cette fillette, doit doucement s'adapter à une vie normale.

Lucile prend le caméscope de son grand-père et la filme à faire le clown.

Film de Bibido par charcastik

j'f'rons des crêpes et t'en auras

Avant de partir en course, elle veut aider Evelyne à préparer les crêpes pour ce midi. C'est Lucile qui a demandé les crêpes à sa grand-mère. L'aide est très "efficace" et la pâte est bientôt pleine de grumeaux qu'il faut émietter au mixer ; le fouet se révélant incapable de venir à bout de la grosseur de ces parasites.

Le reste de la journée se passe dans la joie et l'enfant que nous appelons maintenant "Mama" suit Lucile dans tous ses déplacements.

Le moment difficile intervient lorsque Lucile part avec son papa en voiture. Elle ne manifeste rien au moment des au-revoir puis éclate en sanglot quand la voiture a disparu.

Comments

[Anne]

une Beauté
Irradie
d'un Bonheur
Incommensurable
des Douleurs
Oubliées